Réalisé par la talentueuse réalisatrice ivoirienne Siam Marley, avec à ses côtés Yannick Bezeme, le film ‘’PARDONNEZ-MOI MON PÈRE’’ est le véritable reflet d’une société dans laquelle les interprétations, les opinions, les préjugés sont devenus les maîtres de notre rhétorique ou de notre langage quotidien. D’aucun dira que ses opinions sont des vérités absolues, d’autres jugeront sans avoir la moindre information. Cependant, imaginons un monsieur qui est jugé par toute une société comme ayant perdu la raison, qui est atteint de troubles mentaux, qui a un comportement extravagant, déraisonnable, imprudent, bref un fou devenu l’interlocuteur, l’assistant, le conseiller, le confident de cette même société. Ironie du sort n’est-ce pas ?

C’est le cas de Maxiou, la trentaine, un sans-abri, considéré comme le « fou du quartier ». Pourtant ce dernier ne se définit pas comme fou mais plutôt comme un anarchiste individualiste pour qui ne compte que la liberté absolue de l’individu. Installé dans un confessionnal pour y trouver refuge, Maxiou ne s’attend pas à être prit pour le prête et à confesser des pénitents. D’ailleurs, il a une manière bien à lui de confesser leurs péchés…
Ce film nous montre l’intensité de certaines dérives concernant les opinions, les interprétations, les préjugés que nous pouvons avoir ou faire sur certaines personnes. A travers cette production, nous constatons que celui se considérant comme un ou le juge, peut dans certaines situations être considéré comme l’idiot et l’idiot le super intelligent. Ne jugeons pas sans avoir le droit, ne sanctionnons pas sans avoir les prérogatives, car nul n’est maitre de son destin. Je vous invite à visionner ce film, vous serez ébloui par l’enseignement véhiculé…