Après être allé aux Philippines pour évoquer les derniers jours de l’occupation espagnole, Salvador Calvo continue de voyager et pose notamment ses valises en Afrique puisqu’il fait du continent la plaque tournante de l’histoire de son nouveau film. Dans « Adú », il raconte le destin de plusieurs personnes qui ont comme point commun cet endroit du monde, qu’il soit le point de départ ou d’arrivée de ces personnes. Dans ces trois histoires qui sont plus ou moins liées, on retrouve Mateo, un officier de la Guardia Civil en place à la frontière de Mellila qui va devoir faire face aux conséquences de ses actes avec deux collègues à lui. Ensuite Gonzalo, un homme chargé de le protection de la faune, qui voit débarquer sa fille Sandra en Afrique. Et enfin Adú, un petit garçon qui entreprend un long voyage vers l’Europe avec sa sœur.

Il fait partie des films africains passionnants, d’émotion et d’intimité. Ce film inspirant raconte l’histoire de trois destins croisés. Le personnage principal est Adu Malgré son jeune âge, il est conforté à un destin tragique qui l’oblige à se battre face à un monde cruel. Deux autres personnages espagnols sont représentés. L’un nous montre le point de vue des gardiens de frontière qui empêche les migrations illégales, l’autre lutte contre le braconnage au Cameroun. Ces destins liés permettent aux spectateurs d’avoir plusieurs angles d’une situation ce qui permet d’être plongé dans la réalité de ce film.

L’histoire sur Adu est la meilleure et la plus touchante avec notamment la relation attendrissante entre le petit garçon et un autre qui est dans la même situation que lui. Un film qui se laisse voir et ne peut qu’émouvoir, où les sentiments du spectateur oscillent entre le cœur et la raison.