Réalisatrice, scénariste et productrice burkinabè, Apolline TOURE vient de terminer son cinquième film long métrage. Ce film met l’accent sur l’implication de la femme dans le combat contre le terrorisme. « Quand on parle de terrorisme, on met en avant l’armée, les hommes, mais que deviennent les femmes? Qu’est-ce que les femmes font? C’est vraiment ce côté que j’ai voulu mettre en avant », a laissé entendre la réalisatrice lors d’une interview avec nos confrères du Burkina 24.

Ce film fait sa sortie dans un contexte d’insécurité dominante du aux attaques terroristes que subissent plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne. Ces pays notamment le Burkina Faso, dont une partie du territoire côtoie le désert, se retrouve être la cible privilégiée des terroristes. L’armée ayant engagé la lutte et la population particulièrement les femmes, première victime, conjuguent leurs efforts afin de neutraliser ce fléau. Selon Apolline TRAORE : « C’est un film qui évoque ce que le Burkina est en train de vivre, ça parle de terrorisme, du combat des populations. Ce que j’ai voulu mettre en avant surtout, c’est comment les femmes combattent ce fléau ».

Ce film parle de Sira, une jeune fille peule et sa tribu qui traversent le désert pour se rendre dans un village où son fiancé jean-Sidi l’attend pour l’épouser. Soudain, tous les hommes sont violemment massacrés par une bande surgie de nulle part.
Le chef des agresseurs, Yéré emmène Sira pour s’être fait humilier par elle. Violée et laissée pour morte dans le désert, Sira se retrouve seule face à son instinct de survie. Elle trouve refuge dans une grotte. Elle découvre dans ce désert que le camp des terroristes est dirigé par Moustapha le meilleur ami de son père et Yéré son violeur. Entre amertume, désolation et désir de vengeance, Sira, qui va devoir assumer qu’elle est enceinte de son agresseur, décide de tout faire pour déjouer les plans macabres des terroristes, tandis que sans qu’elle ne le sache son fiancé est parti à sa recherche… Trois générations de femmes se révèlent aux côtés de Sira : Aissatou, sa mère, Kémi adolescente kidnappée, séquestrée comme esclave sexuelle.

Un film produit et réalisé par la maison de production Les Films Selmon. Cette réalisation est « un message de résilience, c’est un message de combat surtout que l’héroïne est une femme. En collaboration avec d’autres femmes, en collaboration avec l’armée, c’est de montrer l’union que nous devons avoir pour pouvoir combattre ce fléau. C’est vraiment ce message que je véhicule dans ce film. Quand vous verrez le film, vous comprendrez que l’héroïne a eu toutes les difficultés qu’on ne peut pas imaginer, mais elle n’a pas baissé les bras et elle a tenu bon » a martelé la réalisatrice. A regarder absolument.