C’est sans aucun doute l’un des grands blockbusters de cette fin d’année 2022. Sorti en salles en Cote d’Ivoire le 28 septembre dernier, « The woman king », le film américano-canadien a été réalisé par l’Américaine Gina Prince-Bythewood et produit notamment par la célèbre actrice américaine Viola Davis et son mari Julius Tennon.
Deux Béninoises y ont contribué : Carole Akpé Lokossou, comédienne directrice d’acteurs et ingénieure culturelle, mais aussi Cornelia Glele, cinéaste et directrice du festival international des films de femmes de Cotonou, au Bénin.
Comme tous les films à gros budget, le scénario de « The woman king » est très bien ficelé, la distribution soignée, les décors magnifiques, les coiffures et costumes d’époque très stylés, et le suspens est au rendez-vous. Autant dire que la plupart des ingrédients sont réunis pour du grand spectacle, sans oublier le fond : l’engagement féministe et la précision historique.
Le film raconte en effet l’histoire vraie des Agojie ou Agon’djié (ce qui signifie Ote-toi de là ou fais-moi place en langue fon-gbe, l’une des langues de l’ancien royaume du Dahomey et donc de l’actuelle Bénin), des troupes d’élite constituées exclusivement de femmes et qui ont contribué à la puissance militaire du royaume du Dahomey aux 18e et 19e siècles. Et pour ce faire, les scénaristes vont se doter d’un fil d’ariane important : la traite négrière qu’a connue l’Afrique dès le 15e siècle.